Voix vives acte 16, samedi 27, 19 heures: Castro, (Quatrebarbes), (Sanchez)

Le ciel nous tombera-t-il sur la tête? Vous qui ètes de Sète vous devez bien savoir! Ben non ma bonne dame, je sais pas et je sais pas si quelqu’un sait. Y a des nuages noir à l’Est, du même genre à l’Ouest, et le vent ne sait pas ce qu’il veut. Bref il peut pleuvoir comme il peut ne pas. Alors dans le doute, ils invoquent des bronches fragiles, et renoncent. L’embarquement, parce qu’on embarque bien, se fera sans eux et sans Sanchez, cinquième et dernier poète de ces lectures en barque à declater forfait. Marie de Quatrebarbes a eu l’élégance de se faire remplacer par El Amraoui qui avait déjà officié le matin. Le ciel aura celle de ne verser que quelques larmes sur nos barques surchargées.

  • Patricio Sanchez (CHILI / FRANCE)

    Patricio Sanchez Rojas est poète, enseignant, traducteur et animateur d’ateliers d’écriture. Né au Chili, il passe son enfance à Talca et à Valdivia. En 1977, sa famille est expulsée du pays et s’installe à Paris. Il travaille à l’Institut Claparède de Neuilly et dit ses poèmes au Centre Pompidou. Il poursuit ses études hispaniques à Montpellier et à Madrid.
    Naturalisé français en 1993, il séjourne quelques années aux États-Unis. À son retour, il enseigne l’espagnol au lycée et dans les universités de Nîmes, Avignon et Montpellier. Ses poèmes figurent dans diverses revues de littérature
    et anthologies françaises, hispanophones et italiennes. Il a reçu de nombreuses récompenses littéraires au Chili, en Espagne et en France. En 2014, il participe au Festival Voix Vives de Toledo, la même année il rejoint l’équipe des animateurs du
    Festival de Sète. Il est membre de la Maison de la poésie Jean Joubert de Montpellier. Derniers recueils de poésie publiés : Le Parapluie rouge, avec préface de Jean Joubert (Domens, 2011) ; Terre de feu suivi de Nuages, (Domens, 2013) ; Journal d’une seconde, avec préface de Jean Joubert (L’Harmattan, 2015); Les disparus (La rumeur libre, 2017).

  • Marie de Quatrebarbes (FRANCE)

    Marie de Quatrebarbes a publié plusieurs livres de poésie ainsi que des textes et des poèmes dans plusieurs revues (Ce qui secret, L’Ours Blanc, Muscle, Sarrazine, Mouvement, Catastrophes et Diacritik …). Elle fonde en 2014 avec Maël Guesdon et Benoît Berthelier une revue de poésie et de traduction, La tête et les cornes, dont le troisième numéro est consacré au cinéaste Alain Cavalier.
    En 2016, Marie de Quatrebarbes réédite l’ensemble de l’oeuvre poétique de Michel Couturier, qui fut le premier traducteur de français du poète américain John Ashbery, et coordonna avec Claude Royet-Journoud et Anne-Marie Albiach la revue Siècle à
    mains. Elle est membre du collectif remue.net qu’elle a co-présidé en 2014 et pour lequel elle a organisé diverses rencontres et événements. Son dernier livre, Voguer, est paru en 2019 aux éditions P.0.L.

  • Luís Filipe Castro Mendes

    Né en 1950, poète et diplomate portugais, ancien ambassadeur à l’UNESCO et, entre 2016 et 2018, ministre de la Culture du Portugal, Luís Filipe Castro Mendes écrit des poèmes depuis ses quinze ans, mais n’a publié son premier recueil qu’en 1983. Il est auteur de onze livres de poésie, réunis récemment en 2018 dans un seul volume. Il a également écrit deux fictions. Son oeuvre a été traduite en français, espagnol, italien et allemand. Plusieurs de ses poèmes ont été traduits en français et publiés dans les anthologies Poésie portugaise contemporaine (L’arbre à paroles, 1997, traduction Robert Massart), 18+1 poètes contemporains de langue portugaise (Chand eigne, 2000, traduction Isabel Meyrelles) aussi bien que dans les revues Jointure (numéro 62, 1999) et Siècle 21 (numéro 6, 2005, traduction de Françoise Beaucamp).

Voix vives, acte 15, samedi 27 10h30: Amraoui, (Catzaras), (Vidal)

Ce matin il fait gris, la météo annonce des orages. Catzaras mange des croissants et lit du grec ailleurs, trois amies venues spécialement pour elle débarqueront pour partir à sa recherche. Vidal a des soucis qui l’ont conduit ailleurs. seul Amraoui répond présent à l’appel, pour le plus grand bonheur des passagers de la barque de Bruno qui les fait voguer jusqu’à la Pointe Courte. Et comme une passagère a un recueil de Neruda dans sa besace, hé bien tout le monde s’est régalé.

  • Marianne Catzaras (FRANCE)

  • Mohammed El Amraoui (MAROC)

  • Poète à la plume bilingue (français-arabe), Mohammed El Amraoui, linguiste et philosophe de formation, est né à Fès au Maroc en 1964 et vit à Lyon depuis 1989. Membre de l’association théâtrale Les Masques et du Ciné Club à Fès, entre 1979 et 1985, il a dirigé de 2000 à 2011 la revue Les Cahiers de Poésie-rencontres.
    Mohammed El Amraoui participe depuis plusieurs années à des lectures publiques de poésie, seul ou avec des musiciens et anime des ateliers d’écriture et de mise en voix. Outre ses nombreux ouvrages poétiques (Un palais pour deux langues, Éd. La Passe du vent, 2019, Accouchement de choses, Dumerchez, 2008, La fenêtre, dimanche et autres jours, (Fadâ’ât, Amman, 2007), De ce côté-ci et alentour, (L’Idée bleue, 2006), il a traduit plusieurs livres parmi lesquels : Anthologie de la poésie marocaine contemporaine (Maison de la Poésie Rhône-Alpes, 2006). Ses poèmes sont traduits en anglais, allemand, italien, polonais, slovène, berbère, chinois, albanais, islandais, maltais et catalan.

  • Luc Vidal (FRANCE)

Voix vives acte 14, vendredi 26, 19 heures: Damon, Finkelstein, Luchet

Vent d’orage mais pas de quoi dissuader nos vaillants rameurs. On embarque donc, Patrice Luchet avouant être sujet au mal de mer (il avalera une baguette avant le départ pour ne pas avoir l’estomac vide).

  • Eleonora Finkelstein (ARGENTINE)

    Née à Mar del Plata en 1960, Eleonora Finkelstein est poète et éditrice. Après avoir étudié la littérature et le théâtre, elle fut actrice et professeur de théâtre pendant 10 ans. Eleonora Finkelstein a écrit Hamlet y otros poemas (édition bilingue de 1997), Las naves (Las dos Fridas, Chili, 2000), Delitos menores (Melusina, Argentine, 2004 et 2016), Toda se transforma (Valparaiso México, 2017), Grandes inventas (Buenos Aires Poésie, Argentine, 2018) et Partes del juego (Éd.
    Lilliputienses, Espagne, 2018).
    Elle est également l’auteur de nombreux articles et traductions. Ses ouvrages ont été traduits en anglais, français et italien. Des éditions bilingues de Delitos Menores y Toda se transforma, respectivement en anglais et en italien, sont en cours de préparation. Depuis 1991, elle vit à Santiago du Chili, où elle travaille comme rédactrice et directrice de RIL Editores. Elle est également co-fondatrice et directrice de Ærea, un magazine de poésie hispano-américain.

  • Emmanuel Damon (FRANCE)

    Emmanuel Damon est né à Blois en 1968. Après des études de philosophie et de droit à la Sorbonne, il vit aujourd’hui entre Paris, Clisson et le Val de Loire. Ses poèmes ont été publiés dans de nombreuses revues en France (parmi lesquelles Les Temps Modernes, Voix d’encre, ou Place de la Sorbonne), en Belgique (L’arbre à paroles) et en Suisse (La Revue de Belles lettres, Écriture). Ses dernières publications sont Le pain, l’orage (Al Manar, 2018), illustré par Caroline François-Rubina, ainsi que l’album La Bible selon Daman (Parole et Silence, 2016), avec des tableaux d’Hubert Damon, et Au seuil d’un règne de vin noir (Al Manar, 2016), accompagné par Catherine Bolle.
    À noter également plusieurs livres d’artistes, notamment avec Frank Eißner (Nous n’avons faim ni patience, Al Manar, 2013), Damon (Abondante et crue, la mer, Al Manar, 2012), ou encore Mikio Watanabé (Monflorilège ma dévorée, Al Manar, 2011).
    Emmanuel Damon a participé à l’écriture du spectacle pluridisciplinaire Wasser, Wind und Stahl, mis en scène par le Collectif de la Dernière Tangente, réunissant poésie, arts plastiques, musique et chorégraphie, créé au Théâtre Dijon-Bourgogne
    en 2009. Il a collaboré à de nombreuses reprises avec des musiciens, tant pour l’écriture de spectacles que lors de lectures improvisées. Tes lèvres rient de cet or dans ton nom paraîtra chez Al Manar au second semestre 2019.

  • Patrice Luchet (FRANCE)

    Né à Agen en 1971, Patrice Luchet est poète et enseignant. Il écrit des textes sur notre société, s’interrogeant sur la figure des adolescents qu’ils soient collégiens comme dans le Funky collège en 2017 ou des mineurs isolés étrangers dans Déclarés MIE (2019) aux Éditions Les Moires ou encore des jeunes gens qui essaient de remplacer l’État dans L’argent public à quoi cela sert ? (2019) aux Éditions N’a qu’1 oeil.
    Ses textes jouent sur le rythme, sur les sonorités et construisent de courtes histoires. Dans ses poèmes, les adolescents rient, crient, pleurent, jouent, souffrent, apprennent, s’engagent, résistent et sont vivants, si vivants. Il a pris l’habitude de lire ses textes à haute voix au public. Il prend part aux collectifs BoXoN et Poésie mobile. Il participe à des ateliers de créations littéraires en France mais aussi au Liban à Beyrouth.

Voix vives acte 13, vendredi 26 10h30: Jesus-Berger, Djailani, Kola

Une dame, bien sur elle avec son billet, qui attend d’embarquer: « Monsieur, ce sont bénévoles de l’association Occitarame qui sont sur les barques, n’est-ce-pas? » Oui madame. « Il y en a beaucoup non? il ne restera plus beaucoup de place pour les auditeurs! » Si vous voulez prendre une place sur le banc de nage, chère madame, pas de problème, c’est gratuit, comme votre billet, il faudra juste tirer sur la rame pour faire bouger une barque de 1,2 tonne, ça vous dit? « Ah! je ne savais pas, je ne savais pas! » Eh bien vous savez maintenant. Moi, ce que je ne saurai pas pas c’est à quoi ressemble Lissandri Kola qui a sans doute oublié de mettre le réveil ce matin.

  • Josyane De Jesus-Bergey (FRANCE)

    Très attachée à cet aller vers l’autre que justifie, comme elle le précise, le poème, Josyane De Jesus-Bergey est une poète franco-portugaise, retraitée de la fonction publique, née et vivant à la Rochelle.
    Elle écrit depuis l’enfance, poésie, contes, essais, chansons. Elle dirige des ateliers d’écritures et donne des conférences dans différentes structures. Traduite en arabe, espagnol, italien et portugais, elle est invitée à de nombreuses rencontres
    et festivals tant en France qu’à l’étranger. Elle a publié une vingtaine de livres dont : Alipio, en français et en portugais, préfacé par Nuno Judice (Éd. Vagamundo, juin 2016), Le vent nous conduira vers le désert en Algérie, sur des photos de H. Bouchenak (Éd. Edi’lybris, 2015), Un jour comme les autres (coll. Chiendents, Éd. du Petit Véhicule, 2014), Taire le Temps, dédié à S. Wellens (Éd. De L’Atlantique, 2012), Amulettes, sur des peintures du peintre poète H. Tibouchi (Éd. Encre et Lumière 2010), Comme une confession de pierres Eldjazaïr, en français et en arabe (traduction M. Rafrafi, Éd.
    R. des anges, 2003). Elle fait partie de l’équipe des animateurs du Festival depuis 2009.

  • Nassuf Djailani (MAYOTTE)

    Né à l’île de Mayotte dans l’archipel des Comores, Nassuf Djailani est journaliste à France Télévisions et co-fondateur et directeur de publication de la revue littéraire PROJECT-îles.
    Diplômé de l’Institut de Journalisme de Bordeaux-Aquitaine, il travaille pour France 3 Nouvelle Aquitaine, édition du Limousin après avoir été journaliste radio à RFO Paris. Il a collaboré entre autres à l›émission Là-bas si j’y suis de Daniel
    Mermet pour une série de reportages sur les flux migratoires entre les Comores indépendantes et Mayotte (Mayotte, un confetti explosif) pour France Inter.
    Il a réalisé des magazines pour Radio France Internationale (RFI) et est également journaliste reporter d’images.
    Depuis 2005, il collabore à des revues littéraires notamment Riveneuve Continents, Ubu, scènes d’Europe, Lettres de Lémurie ainsi que la revue italienne Interculturel francophonie.
    Depuis 2010, il est directeur de publication de PROJECT-îles, revue d’Analyse, de Réflexion et de Critique sur les Arts et les littératures de l’océan Indien.

  • Lisandri Kola (ALBANIE)

    Lisandri Kola est né à Shkodra le 12 mai 1986. Titulaire d’un doctorat en littérature, il a publié plusieurs recueils de poésie : Melodia e harpës (Mélodie de harpe), Rabini i pasy (Le rabbin aveugle), Ung- jilli (si) mbas Gjonit (Évangile selon Jean), Flutrat vdesin në maj (Les papillons meurent en mai), entre autres, ainsi qu’un roman Saga e nji dite (La saga d’un jour).
    Il a traduit de l’italien Mishi i Engjëjve (La chair des anges) d’Alda Merini. Lisandri Kola est également co-traducteur du traité de PseudoLongin E madhërishmja (Sur le sublime). Il écrit des articles et des publications scientifiques et depuis 2014, Lisandri Kola est titulaire d’un doctorat en littérature. Une partie de sa poésie est traduite en anglais et monténégrin.

Voix vives, acte 12, jeudi 25 19 heures:

Raphaël n’est pas sur la liste officielle des poètes. Met-on sur la liste des poètes un type dont la boxe a été le métier? On devrait, parce qu’au pied levé, Raphaël qui s’appelle en fait Jean-Yves Tayac, natif de Rodez, proche de Pierre Soulages, écrit de fort belles choses qu’il a lu jeudi soir entre deux coups de rame à la place de l’Egyptien attendu en vain.

  • Hesham Alsabahi (ÉGYPTE) Jean-Yves Tayac (France)

  • Domenico Brancale (ITALIE)

    Né à Sant’Arcangelo en 1976, Domenico Brancale est poète et performer. Il a publié L’ossario del sole (Passigli, 2007), Controre (effigie, 2013), Incerti umani (Passigli, 2013), Per diverse ragioni (2017) et Scannaciucce (Mesogea, 2019), recueil de tous ses textes dans la langue de sa terre natale, la Basilicata. Il a édité le livre Cristina Campo In immagini e parole et a traduit Cioran, J. Giorno, Michaux, C. Royet-Journoud, G. Scelsi.
    Son travail sur la voix et l’espace a produit les performances : Questa deposizione rischiara la tua assenza (Gasparelli galleria, Fano 2009), un sempre cominciamento (galerie Hus, Paris 2012), Nei miei polmoni c’è l’attesa (Galleria Michela Rizzo, Venezia 2013), Incerti umani (Galleria de Foscherari, Balogna 2013), Se bastasse l’oblio (MAC Lissone, 2014), Langue brûlé (Palais de Tokyo, Paris 2014), Scannaciucce – una lod e d ell’asino (Matera, 2019).

  • Edwin Madrid (ÉQUATEUR)

    Edwin Madrid est né en 1961 à Quito, en Equateur. Il a écrit de nombreux recueils de poèmes parmi lesquels Open Doors (États-
    Unis, 2000), Puertas abiertas (Equateur, 2001), Lactitud cero (Colombie, 2005), Pava muerto para el amor (Argentine, 2012) et
    Mordiend o el frio (Espagne, 2004), récompensé par le prix de la poésie hispanoaméricaine en Espagne. Ses poèmes ont été publiés dans un grand nombre d’anthologies de poésie contemporaine hispano-américaine. Parmi les plus récentes : Jinetes en
    el aire (RIL Editores, 2011), Poesia Latinoarnericana hoy (Ediciones fosforo, 2011), Cuerpo Plural (PreTextos, 2010).
    Éditeur de Poesia completa, español-inglés de Jorge Carrera Andrade (2003), il a dirigé la publication du livre Antologia poesia ecuatoriana del Siglo XX (Visor, 2007) ainsi que Linea Imaginaria, antologia de la poesia ecuatoriana (LOM, 2015).
    Il dirige actuellement l’atelier d’écriture créative de la Maison de la Culture équatorienne à Quito et est également directeur de la collection poésie des éditions Linea Imaginaria.
    En 2011, il est venu en résidence à la Maison des écrivains étrangers de Saint-Nazaire et a participé aux rencontres littéraires internationales Meeting n°10 en novembre 2012, Quito/Dublin.

Voix vives, acte 11 jeudi 25 10h30: Brancion, (Castaño), Storholmen

Ce matin il y a un bébé en trop et une poète espagnole en moins, on fait avec une sympathique lectrice.

  • Paul de Brancion (FRANCE)

    Paul de Brancion est né en 1951. Après des études de philosophie, il a longtemps été professeur d’université, enseignant la philologie romane et la littérature (Aarhus, Danemark ; Strasbourg). Il travaille désormais à Paris. Il est fondateur et directeur de la rédaction de la revue littéraire Sarrazine (depuis 1993) dont le siège est à la Maison des Associations de Saint Germain en Laye. Il a été producteur et animateur de radio (émissions littéraires à Strasbourg et à Paris).

  • Yolanda Castaño (ESPAGNE)

    Yolanda Castaño Pereira est née en 1977 à Saint-Jacques de Compostelle. Les 6 recueils parus à ce jour sous sa plume lui ont
    valu plusieurs prix, notamment le Premio de la Critica Espafwla, le Espiral Maior, le Ojo Critico (récompensant le meilleur poète de moins de 35 ans en Espagne) Yolanda Castafio a également été distinguée comme Auteure de l’année 2014 par les libraires de Galice et comme finaliste du Prix national de Poésie. Ses publications les plus récentes, parues en version
    bilingue chez Visor Libros, sont : 0 Libro da Egoista (2006), Profundidade de Campo (2009) et À Segund a Lingua (2014).
    Philologue et vidéaste, elle est régulièrement invitée à travers le monde pour donner des ateliers littéraires et des récitals, ou présenter des vidéospoésies ainsi que des expositions autour de son travail. Elle a travaillé à la télévision pendant plusieurs années et a tenu des chroniques dans diverses publications galiciennes.
    Son oeuvre a d’ores et déjà été traduite et publiée dans de nombreuses langues.
    Elle a publié en tant qu’éditrice, mais également comme traductrice de poètes contemporains ou comme auteur de poésie pour enfants (avec six recueils publiés à ce jour).

  • Ingrid Storholmen (Norvège)

    Poète, romancière et critique littéraire, Ingrid Storholmen est née en 1976, a étudié la littérature à l’Université de Bergen et a passé une année à la Creative writing school (école d’écriture créative). Éditrice de la revue Morgenbladet dédié à la culture en Norvège, elle a passé cinq années de résidence d’écrivain à Trondheim, ce qui lui a permis de fonder le Festival
    de Littérature Internationale de Trondheim.
    Elle a également créé la revue littéraire LUJ en collaboration avec deux autres écrivains. En plus de son roman Tsjernobylfortellinger (Les voix de Tchernoblyl, 2009), pour lequel a reçu le prix IMPAC Dublin Literary Award, ses publications de poésie sont édités chez Aschehoug à Oslo : Krypsk yttarloven, (La loi du tireur d’élite, 2001), Skamtalen Graceland (Le discours disgracieux, 2005), Siriboka (Le livre de Siri, 2007), Til kjoerlighetens pris (Éloge de l’amour, 2011).
    Sa poésie est traduite en 18 langues, et elle est l’invitée de nombreux festivals de poésie dans le monde, en Slovénie et en Europe, en Inde en passant par le Kenya.

Voix vives, acte 10, mercredi 24 à 19 heures: Karfoul, Le Men, Simon

Encore une soirée acrobatique pour arriver à embarquer une équipe vidéo en plus du public habituel, mais il en reste quelques moments de grâce.

  • Mais-Alrim Karfoul (SYRIE)


    Née en 1985 à Tartous en Syrie, Maïs-Alrim Karfoul est poète et traductrice syrienne résidant en France depuis 2011. Elle a publié un recueil en arabe « Quand on a aidé la guerre pour qu’elle traverse » (éditions Attakwin, Damas, 2018).
    Son implication dans la poésie en France a commencé en 2016 avec l’aide de Serge Pey, poète et ami, dans le cadre d’ateliers d’écriture à la Cave Poésie de Toulouse. Son premier recueil en édition bilingue français-arabe « Vague mont ciseaux » est paru fin mai 2019 aux éditions Plaine Page
  • Yvon Le Men (FRANCE)

    Depuis « Vie » (1974), écrire et dire sont les métiers d’Yvon Le Men : « L’écriture, c’est la solitude et l’absence. La scène, c’est la présence et le partage. J’ai besoin de ces deux chemins. »
    En 1997, il ouvre un espace dédié à la poésie au Festival Étonnants Voyageurs. Il est l’auteur d’une oeuvre poétique importante à laquelle s’ajoutent onze récits et deux romans. Ses poèmes sont traduits dans une vingtaine de langues. Il vient
    de recevoir le Prix Goncourt de la Poésie 2019.
    Ses derniers titres : « Aux Marches de Bretagne » (Dialogues, 2019), « Un Crifendu en mille » et « Le Poids d’un nuage » (Bruno Doucey, 2017), « Les Rumeurs de Babel » (Dialogues, 2016), « Tirer la langue » (La Passe du vent, 2016).

  • Antoine Simon (FRANCE)

    Antoine Simon est né il y a bientôt 74 ans dans le but avoué de se vouer à la poésie au point de faire partie du comité international et de l’équipe d’animation du festival « Voix Vives ». Il propage par ailleurs la poésie dans de nombreux
    festivals, en voix en corps et en mots, en France et ailleurs. Publie peu mais se porte bien.

Voix vives, acte 9, mercredi 24, 10h30: Ech-Ardour, Ivanovski, Rouanet

Alerte rouge, Marie Rouanet en approche! Troublant comme cette délicate et fraiche vieille dame suscite la passion de ses lecteurs. Bref, il a fallu jouer les matons grognons pour que tout le monde arrive à trouver une place et que tout se passe pour le mieux.

  • Pierre Ech-Ardour (FRANCE)

    Né en 1955, il réside à Sète. En son rapport intime aux lettres, sa poésie, tours de mots, incarne la parole d’une utopie propice à l’approche des sources du monde. Blessure et renaissance, chute et enciellement, le calame crée de tout surgissement un étrangement. L’écriture façonne le meilleur chemin possible, l’instable traversée, car le monde court sur
    un fil. La lumière brûle le plus souvent d’une mèche de vent et d’inaccessible infini. En 2016, paraît un recueil au titre sommatif Réparations. Sont publiés en 2018 aux Éditions Levant deux abécédaires réunis sous le titre L’Arbre des Lettres. Comme les racines de l’arbre, les lettres hébraïques ouvrent un chemin vers le ciel. L’Institut d’Estudis Occitans
    del Lengadoc, publie Lagune – archipel de Thau, traduit en occitan, et primé du Premier Prix de poésie 2018 sous l’égide de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse. À sa surface, l’eau accueille une étrange présence ajoutée au mystère de la lagune
    et de la langue, elle garde les secrets.

  • Jovica Ivanovski (MACÉDOINE)

    Né en 1961, à Skopje, Jovica lvanovski est auteur et poète. Ses écrits figurent dans plusieurs anthologies de poésie macédonienne et ont été traduits en une dizaine de langues. Parmi ses publications : La ville est pleine de toi (1997), Trois devant, trois derrière (2004), Propension au roupillon (2007), Ventet brouillard (2009).
    Jovica lvanovski est l’un des six auteurs présentés dans l’édition bilingue Six poètes macéd oniens (2011), publiée en Angleterre. Membre de l’Association des écrivains indépendants de Macédoine, Jovica lvanovski vit et travaille à Skopje

  • Marie Rouanet (FRANCE)


    Une biographie se résume-t-elle à une bibliographie ? À une énumération de dates dites importantes, à une liste des diplômes obtenus des Prix littéraires, des décorations officielles, des rencontres avec des personnages prestigieux rencontrés
    sur cette route, qui va de la naissance à la mort et même un précision sur les fameuses « racines » ? La vraie vi-biographie de Marie Rouanet est celle des jours ordinaires. On la trouve dans ses oeuvres. C’est la même personne qui écrit un roman,
    un poème, monte sur scène pour chanter, tourne des films, aime cuisiner, marcher, parler avec qui se présente, jouer avec ses petits enfants.
    C’est là, qu’il faut chercher les contenus d’une histoire personnelle : dans les nombreux texte qu’elle nous laisse.

Voix vives, acte 8, mardi 23, 19 heures: Doucey, Fethi, Guesdon

  • Bruno Doucey (FRANCE)

    Doucey est à la fois écrivain et éditeur. Après avoir dirigé les Éditions Seghers, il a fondé sa propre maison d’édition,
    vouée à la défense des poésies du monde et aux valeurs militantes qui l’animent.
    Il est l’auteur de nombreuses anthologies de poésie, publiées aux éditions Gallimard, Seghers ou Bruno Doucey ; de recueils comme Poèmes au secret (Le Nouvel Athanor, 2006), La Neuvaine d’amour (Les Écrits des Forges, 2010) ou S’il existe un pays (Bruno Doucey 2013) ; ainsi que de quatre romans consacrés à des poètes assassinés : Victor Jara, non à la dictature (Actes Sud Junior, 2008), Federico Garcia Lorca, non au franquisme (Actes Sud Junior, 2010), Si tu parles Marianne (Elytis, 2014), Le carnet retrouvé de monsieur Max (Bruno Doucey, 2015). Maître d’oeuvre du Livre des déserts (Robert Laffont, coll. «Bouquins», 2006) et auteur de L’aventurier du désert (Elytis, 2010), il est, selon René Depestre, « un arpenteur des solaires équipées du sable et du vent ». Il a publié récemment S’il existe un pays (Éditions Bruno Doucey, 2014), Chants du métissage (anthologie de la collection Poés’idéal réalisée avec Pierre Kodel, Éd.
    Bruno Doucey, 2015). Il fait partie de l’équipe des animateurs du Festival depuis 2010.

  • Adam Fethi (TUNISIE)

    Adam Fethi (de son vrai nom, Fathi Gasmi) est un poète tunisien né en 1957. Diplômé de l’École Normale de Tunis, il devint à partir des années 1980 l’une des figures de la poésie arabe engagée, tout en se démarquant par une exigence esthétique et une démarche personnelle.
    Durant les années 1990 il dirigea plusieurs pages culturelles de l’opposition. À partir de 2001, il anima à la radio et à la télévision plusieurs émissions culturelles. Expérience à laquelle la censure l’obligea à mettre fin en 2008.
    Éditorialiste et parolier connu dans le monde arabe pour son ton libre qui lui a valu trois oeuvres censurées, il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes dont Sept lunes pour la gardienne de la tour (1982), Chants pour lafleur de poussière (1991), Le souffieur de verre aveugle (2012). Il est en outre le traducteur de Baudelaire, Gilbert Sinoué, E. M. Cioran. Etc.
    Ses textes ont été chantés par plusieurs artistes tunisiens et arabes pour ne citer que Cheikh Imam (Égypte), Khaled (Algérie), Marcel Khalife (Liban), Lotfi Bouchnak et La troupe de Gabes (Tunisie). En 2012, son recueil Le souffieur de verre aveugle obtient le prix Abu Al Kacim Chebbi. En 2013, il a été élu président du centre PEN TUNISIE.

  • Maël Guesdon (FRANCE

    Maël Guesdon est né en 1983 à
    Paris. Il a publié, entre autres, Voire
    (Éd. José Corti). Avec Marie de
    Quatrebarbes et Benoît Berthelier,
    il coordonne la revue « La tête et les
    cornes » et a co-traduit « Discipline de Dawn Lund y
    Martin » (Éd. Joca Seria, 2019).
    Docteur en philosophie et sciences sociales de
    l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
    (EHESS, Paris), il a récemment contribué aux revues
    Faire, Nazione Indiana, RIP, Espace(s), Diacritik,
    Chimères… Il enseigne à l’École supérieure des
    Beaux- Arts de Bordeaux (EBABX).

Voix vives acte 7, mardi 23, 10h30: Hatzopoulos, Rey, Sirot

Comment devenir le garde barrière le plus détesté de Sète? En refusant l’accès aux barques d’auditrices dûment dotées de billets mais s’étant présentées après l’heure, leurs places ayant été par le fait distribuées à des personnes sans billet. C’est un peu chiant ces histoires de tickets alors que sur l’eau, avec les poètes, ce n’est que du bonheur, comme quand Florentine Rey joue littéralement son texte. Ce jour là, il y avait du lourd sur la barque de Bruno, tellement lourd que la ligne de flottaison était sous l’eau.

  • Thanassis Hatzopoulos (GRÈCE) avec Michel R. à la barre

    Thanassis Hatzopoulos, né à Aliveri
    (Eubee), est poète, pédo-psychiatre
    et psychanalyste. Il a publié
    16 recueils de poésie, mais aussi des traductions (Char, Jouve, Valéry, Claudel,
    Chateaubriand, Stetié, Tournier), des essais et des
    récits.
    Ses ouvrages, Le mort de même sang , Cellule
    et Complexes et Germains ont été traduits en
    français.
    Thanassis Hatzopoulos a également publié Verbes
    pour la rose, esquisse d’une poétique (1997), qui a
    reçu en Espagne le Prix National pour la traduction,
    Anagrammes en silence, essais de poétique
    (2002), une anthologie du Journal de George
    Seferis roses (2002).
    En 2004, il a publié un conte pour enfants, illustré
    par le peintre Michel Manousakis, Une tout petite
    boîte en bois. Son premier récit, Les oubliés, a été
    publié en 2014. Il a aussi écrit des es-sais sur la littérature
    parus dans des revues et journaux.
    L’ensemble de son oeuvre poétique a été couronné
    par le Prix de la poésie de l’Académie d’Athènes
    (2013). En 2014, il a été nommé par la République
    Française Chevalier dans l’ordre des Arts et des
    Lettres. Il vit et travaille à Athènes

  • Patrick Sirot (FRANCE) avec Bruno P. à la barre

    ,

  • Patrick Sirot est né un jour de 1958,
    le 15 juillet précisément comme
    Rembrandt Jacques Derrida,
    Walter Benjamin et Dédé son voisin.
    Artiste polymorphe, écrivain,
    poète, dessinateur, illustrateur, il enseigne et expérimente
    les relations entre écritures poétiques et p
    ratiques plastiques à l’École Supérieure d’Art et de
    Design Toulon Provence Méditerranée (ESADTPM).
    Selon ses propres mots, il a appris à marcher, à
    parler, à crier, à se taire aussi ; il a appris à dessiner,
    à écrire, puis il a appris à désapprendre. Il
    travaille avec des traits et des mots, du langage en
    somme qu’il frotte contre l’autre… Et parfois, ça pique
    un peu, parce que « le langage est une peau »
    comme disait Roland Barthes dans Fragments
    d’un discours amoureux.
    En 2009, il participe à La Force de l’Art 02 au Grand
    Palais invité par Jean-Paul Thibeau en présentant
    la performance Les éplucheurs de patates. En
    2016, il réalise cinq performances aux Arts éphémères
    au Jardin de la Maison Blanche à Marseille.
    Ses publications : La vie est un zoo (catalogue d’exposition
    Musée de Toulon, 2014) ; Où est-ce que
    ça coule (Éd. Gros textes, 2014) ; Procès verbal (Éd.
    Plaine page, 2015).

  • Florentine Rey (FRANCE) avec Yves M. à la barre

    ,


  • Née à Saint-Étienne en 1975,
    Florentine Rey est poète et performeuse.
    Ses textes font la part belle
    à l’imaginaire, à la nature, à la fantaisie,
    au féminin…
    Elle a choisi depuis plusieurs années de vivre au
    plus près de sa liberté têtue et nomade, cherchant
    à agrandir l’espace en soi qui permet la pensée et
    la création. Ses textes poétiques sont publiés aux
    éditions Gros Textes et à La rumeur libre.
    Elle propose également des ateliers d’écriture, au
    service des rencontres humaines et de sa passion
    pour la littérature

Voix Vives acte 6, lundi 22, 19 heures: Burazer, Jung-Allégret, Martinović

Le premier contact avec Diana avait été rugueux: elle avait voulu se faufiler sur la barque de son amie Croate qui avait embarqué avec ses deux enfants au biberon, argumentant en anglais, mais ne connaissant plus la langue quand on la réfute. Non, la barque était pleine elle irait s’asseoir là où il y aurait de la place, point!

Pas rancunière, la Bosniaque est revenue avec une place réservée de récitante et tout s’est délicieusement déroulé. Elle nous enverra même une photo souvenir, et fera de grands saluts aux rencontres suivantes.

Tout ça pour redire que ça joue des coudes pour monter sur les barques avec parfois comme ce soir des résultats hautement burlesques: trois représentants de l’ex Yougoslavie titiste, Montenegro, Serbie, Croatie, qui s’y retrouvent le cul serré sur les mêmes bancs sans éprouver le besoin impérieux de s’étripper férocement comme il y a 25 ans. La poésie serait-elle une enclave de paix entre les fleuves de « polemos » (le guerre en grec ancien)?

  • Diana Burazer (BOSNIE-HERZÉGOVINE), avec Monique R. à la barre

  • Diana Burazer est née en 1953 à Zagreb. Elle est diplômée de mathématiques théoriques à la Faculté des sciences naturelles et
    des mathématiques à Zagreb. De 1977 à 1992, elle a vécu à Mostar (BiH), et, depuis 1992, vit et travaille à Zagreb.
    Ses poèmes sont publiés dans de nombreuxbmagazines, anthologies et panoramas de la poésie croates et bosniaques.
    Diana Burazer a reçu les Prix suivants : le Josip Sever pour le meilleur nouveau livre de poésie non publié Second House, le Silver Fly Feather, le Bulgarian Poetry Award pour la contribution universelle des prix littéraires en tant que jeune poète, le Antun Branko Simié, le Slovo Gorcina (en l’honneur du poète de Mak Dizdar) en BiH, ainsi que le Goranovo proljece en Croatie.

  • Lionel Jung-Allégret (FRANCE), avec Martine L. à la barre

  • Lionel Jung-Allégret est né en 1962 à Neuilly sur Seine. Il a suivi des études de sciences politiques, de droit et de philosophie du droit et est avocat au Barreau de Paris.
    La singularité de son univers poétique s’ancre au coeur des terres solaires et méditerranéennes de la Corniche des Maures dans le Var. Son travail privilégie des textes itinéraires, un poème par livre, interrogeant la possibilité de réconciliations entre la présence de l’homme au monde et sa constante confrontation à la mortalité du vivant.
    Son livre Ecorces signe un retour à l’écriture après un silence de plus de vingt années et a reçu le prix Léon-Gabriel Gros 2011 décerné par la revue Cahiers littéraires internationaux Phoenix. Ecorces a également été sélectionné pour le prix Max Jacob 2012.

  • Miraš Martinović (MONTÉNÉGRO) avec Gilles F. à la barre

  • Né en 1952, Miraš Martinović est l’un des plus célèbres écrivains monténégrins. Sa première publication « Le mythe du Cerisier » a été récompensée par le prix littéraire Lazar Vućković.
    Ses écrits abordent les thèmes de l’Antiquité ainsi que les paysages oubliés du Monténégro comme dans ses ouvrages, « Les chemins de Prevlice », « Ouverture d’Agruvium », « Teuta », « Rêves à Doklea » et « Villes antiques/rêves et destins ».
    Il a également publié des romans : « L’Hérétique », « Les Sages babyloniens », « Le dernier jour d’Eshil », « Le Harfiste d’Ur »… Les recueils de poésie complètent le trésor créatif de Martinović : « L’Invisible Chronique », « Le Discours des rois », « Le discours de la terre »…
    Il est membre du PEN monténégrin et de la Matica Crnogorska et lauréat du prix Okotobar de Herceg Novi, la ville où il réside.

Voix vives acte 5, lundi 22, 10h 30: Charles, Gültekin, Poindron

Il y a des nuits qui sont plus chargées que d’autres. C’est avec le poids de ces vapeurs, deux amis et un journaliste, qu’Eric Poindron à embauché ce dimanche matin, tel un astre autour duquel gravite l’univers des mots. Bon, il y avait aussi Charles, imprecateur d’ascendance vaudou, et Gültekin, doux ottoman, flanqué d’une lectrice électrique auquel le monde doit être aux pieds. Voguent les mots sur un flot moite.

  • Éric Poindron (FRANCE), avec Yves Moxin à la barre

Éric Poindron est éditeur, écrivain,
poète, scénariste, critique et un auteur hors normes, échappant aux
canons conventionnels de la modernité, du contemporain et de l’actualité littéraire, d’après le site Poéziabo.
Il dirige la collection Curiosa & coetera au Castor Astral où il a notamment édité Sapho, CharlÉlie
Couture, Claude Seignolle, Lambert Schlechter ou Thomas Vinau.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il est, entre autres, l’auteur de « Comme un bal defantômes », élu
meilleur recueil de poésie 2017 par La Cause littéraire et de « Comment vivre en poète ».
Il est aussi lauréat du prix Roland Topor 2019 de l’éditeur et poète pour l’ensemble de son travail.

Le journaliste embarqué (« embed » en anglais) appartient à la rédaction de l’Humanité, son reportage à été publié jeudi 25:

  • Emre Gültekin (TURQUIE), avec Michel R. à la barre

Né en 1951 à Konya (Turquie), Emre Gültekin a fait des études de langue et de littérature russe.
Traducteur du russe et poète (une dizaine de recueils, depuis le premier en 1980), il a également publié une anthologie de poètes turcs vivants en Allemagne en 1993 et türk edebiyatýnda Berlin (Berlin dans la littérature turque) en 2003. Après quelques livres qu’il a traduits du russe, il a dirigé deux revues poétiques en langue turque à Berlin. Actuellement il vit en Allemagne.
Parmi ses ouvrages poétiques, « Bizsiz Gibi », 1983 (Comme sans nous), « Dü§kuyusu », 1990 (Le puits de rêves), « Siyaha Elveda », 1993 (Adieu au noir), « Taşı Sula », 1998 (Arrose la pierre).

  • Watson Charles (HAÏTI) avec Bruno P. à la barre

Né à la Croix des Bouquets en Haïti, Jean Watson Charles est poète et écrivain. Il a fait des études de Lettres à l’École Normale Supérieure et de Sociologie à la Faculté d’Ethnologie de Port-au-Prince. Il vit en France.
Il est l’un des fondateurs des Éditions Bas de Page et a contribué notamment à la revue Point-Barre (île-Maurice), Do.Kre.I.S, Legs et Littérature (Haïti), Le cahier du sens et Phaéton (France).
Il est l’auteur de trois recueils de poèmes : « Pour que la terre s’en souvienne » (2010), « Lenglensou »
(2012), « Le chant des marées » (2018) et a participé à plusieurs anthologies et ouvrages collectifs. Il écrit en créole et français.

Voix vives, acte 4, dimanche 21, 19 heures : Huet, Pozzani, et le lecteur improntu

Et un poète, et deux poète, et trrr… Pas de troisième poète au programme ce soir! Que faire? Mettre la barque « vide » à couple avec une des deux « occupées »? Même pas besoin de faire cette acrobatie: il y a sur la barque de Martine L. un monsieur qui a dans sa besace un recueil de textes, il va les lire. et voilà comment on passe une super moment de lecture en barque.

Karin Huet (FRANCE) avec Alain G. à la barre

Marseillaise bretonne des îles tropicales et polaires. Bourlingue depuis sa naissance en 1953. Friande de la diversité du monde. Curieuse d’en tâter en se déplaçant à pied, à la pagaie, à la nage. Joyeuse d’en transcrire les goûteuses particularités à l’encre de seiche, au sang menstruel ou à l’encre d’imprimerie.
Au début, elle publiait récits et romans. Elle a compris qu’elle peut aussi écrire dense (danse !) et clamer !
Quand même laisser des traces. Fugaces, comme ses improvisations publiques d’écriture: « La poésie n’est pas soluble dans l’eau » (Les Eauditives) et « Tracé solitaire à terre » (Festival Ici et Ailleurs, L’ivresse des livres, Les beaux jours de la petite édition).
Moins fugaces : « Le cul sur la terre sacrée » (Éd. Plaine Page), « Passage aux îles Féroé avec des bottes en caoutchouc » (Éd. La Part Commune), « L’oeuf de sirène » (Éd. Petites Allées), « Ouessant la nuit » (Éd. Apogée) et, aux Éditions Gros Textes, « Huit bouffées de sagesse papaoute », « Poèmes à l’encre de seiche et d’encornet », « Montrer les menstrues ! », « Poils de corbeau plumes de renard », « Les lucubrations de la cucurbite à Markus ». Vient de paraître « La fille des tourbières » aux Éditions Les Monteils. (Commentaires du barreur: superbes textes d’une belle personne qui s’intéresse aux subtilités de la gastronomie locale à base de seiche et d’encornet.)

Claudio Pozzani (ITALIE) avec Alain B. à la barre

Claudio Pozzani, poète, romancier et artiste est né à Gênes en 1961.
Ses poèmes ont été traduits et publiés dans plus de dix langues, reflétant une longue et intense activité de lectures et
de spectacles à l’étranger.
Il a fondé en 1995 le Festival international de poésie de Gênes, Parole Spalancate, qu’il dirige toujours.
Ses derniers livres sont le CDbook « La Marche de l’ombre, l’essai L’orlo del fastidio et le livre de poèmes Spalancati spazi » – Poésie 1995-2016 publié par Passigli Editore. En France, il a publié « Saudade & Spleen » (Lanore Éditions), « Cette page déchirée » (Al Manar) et le roman « Kate et moi » (Éd. La Passe du vent).

Le leceur inconnu avec Martine L. à la barre

Voix vives, acte 3, dimanche 21, 10h30: Campo, Hawad, Labbize

Ça trépigne dimanche matin devant le portillon d’Occitarame-Sète, ceux qui ont leurs billets et ceux qui ne savaient pas qu’il faut un billet pour embarquer se pressent pour entendre les poètes annoncés sur le programme. Les lectures en barques ont pris leur rythme de croisière.

Sur « Carla »: Emmanuel Campo (France) avec Michel R. à la barre

Né 1983, Emanuel Campo est franco-suédois et vit à Lyon. Il écrit autant pour la page que pour la scène et la voix. Il débute son parcours artistique à Dijon où il s’investit dans plusieurs collectifs allant du théâtre au spoken word en passant par la programmation de soirée de poésie et l’animation de scènes ouvertes.
Au sein de la compagnie Étrange Playground, il crée en 2011 « Identité M.C. », un premier spectacle musical et en 2015, On est là, en duo avec Paul Wamo, poète kanak de Nouvelle-Calédonie.
Auteur-interprète, il collabore régulièrement avec des compagnies de spectacle vivant : il participe en effet à plusieurs créations avec des chorégraphes et des metteurs en scène Actuellement, il co-écrit avec Marion Chabert, metteuse en scène,
la prochaine création de la compagnie Esquimots (2020).
Les Éditions la Boucherie littéraire publient son premier recueil « Maison, Poésies domestiques » en 2015.En 2018, paraît « Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait » (èd. Gros Textes). En 2019, il publie Faut bien manger, encore aux
Éditions la Boucherie littéraire. Parallèlement au théâtre et à la poésie, il co-fonde en 2013 le groupe hip hop Papier Bruit qui sort en 2017 le « EP Giratoire ».

Sur « Jeanne »: Souad Labbize (Algérie) avec Yves M. à la barre

Souad Labbize écrit en français, traduit de l’arabe, rêve dans un créole où se mêlent dialecte algéro-tunisen et français. Elle a vécu à Alger et à Tunis avant de s’établir à Toulouse.
Elle publie d’abord un roman, « J’aurais voulu être un escargot », puis de la poésie, « Brouillons amoureux » (Éd. des Lisières), « Une échelle de poche pour atteindre le ciel » (Al Manar), et « Je rends grâce à l’@ » (Éd. Les Écrits 9), ces deux derniers ouvrages étant illustrés par les peintures et les encres d’Ali Silem.
En 2018, elle traduit de l’arabe une anthologie de la nouvelle poésie arabe, « 95 poètes » (collection Bacchanales). En 2019, elle publie « Enjamber la flaque où se reflète l’enfer », (Éd. iXe) et « Je franchis les barbelés » (Éd. Bruno Doucey). Certains de ses textes figurent également dans des anthologies

Sur « Fernande », Hawad (Niger), avec Bruno P. à la barre


Poète et peintre du désert, originaire de l’Aïr au Sahara central, Hawad est Amajagh (touareg). Il écrit dans sa langue, la Tamajaght, qu’il note en alphabet touareg vocalisé, les Tifinagh.
Le drame et la résistance du peuple touareg ou de tout peuple menacé d’extermination émaillent son univers de fiction. Pour résister au chaos et au non-sens, pour lutter contre l’ultime dépossession de soi, celle de l’imaginaire, Hawad invente
la « furigraphie ».
Cravachant la cavale des images et des imaginations, qui s’emballe, il esquisse des issues hors du scénario imposé par la domination et la violence.
Sa furigraphie picturale ou littéraire est un moyen de sortir de l’enclos, d’inventer un nomadisme hors d’un temps et d’un espace confisqués, de dessiner un soi multiple et insaisissable, doué d’ubiquité.
Hawad est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Furigraphie – Poésies 1985-2015 », paru récemment chez Gallimard/Poésie. Ses écrits ont été traduits en diverses langues (français, néerlandais, italien, espagnol, catalan, kurde, turc, arabe, anglais). Il a exposé ses encres.

Voix vives, acte 2, samedi 20, 19 heures: Herceg, Smith, Vernet

Le soleil est revenu dans l’après-midi, et les amateurs de lectures en barque ont éclos sur le quai Léopold-Suquet. On n’a pas pu embarquer tous les candidats d’autant que notre poétesse croate est arrivée avec ses deux tout jeunes enfants. Mais on a supporté le coup de chaud sereinement, poésie oblige.

Sur Carla: Franck Smith (France) avec Alain B. à la barre

Artiste du langage, Franck Smith est écrivain, poète et réalisateur, vidéaste. Il est représenté par la Galerie Analix Forever (Genève). Il a publié une douzaine de livres, parmi lesquels : « Guantanamo » (Seuil, Paris, 2010) et « les Figues » (Press Los Angeles, 2014) sacré meilleur livre de poésie de l’année par « The Huffington Post », « un texte mutant, errant aux confins de Kafka, Lyotard et WC Williams » (Avital Ronell).
Derniers livres parus : « Katrina, Isle de Jean Charles, Louisane » (Éditions de l’Attente, 2015) ; « Fonctions Bartleby, bref traité d’investigations poétiques » (éd. Le Feu Sacré, 2015) et « Le Film des Visages » (édition pleine page, 2016).
Il réalise également des films ou ciné-poésie, dont notamment « Le Film des visages », commande du centre Pompidou, et « Les Films du monde cinétracts », présentés dans le cadre du festival Hors Piste 2016. Il est aussi producteur-radio (il a longtemps collaboré à France Culture où il a co-dirigé l’Atelier de création radiophonique de 2001 à 2011), et éditeur/codirecteur de la collection de livres CDs d’artistes ZagZig qu’il a fondée aux éditions Dis Voir. Il fait partie du comité international de coordination et de l’équipe des animateurs du Festival depuis 2010.

Sur « Jeanne »: Monika Herceg et ses enfants(Croatie) avec Corinne B. à la barre


Née en 1990 à Sisak, Monika Herceg appartient à la plus jeune génération de poètes croates.
Salué par la critique en 2018, son premier manuscrit, « Pocetne koordinate » (Coordonnées initiales), a été distingué par
le Prix Goran pour les jeunes poètes, le Prix Kvirin, ainsi que le Prix Fran Galovié, pour le meilleur livre
traitant des questions régionales et/ou identitaires.
Son deuxième livre a également remporté le Navrh jezika pour le meilleur volume de poésie non publié en 2018. Ce dernier devrait être édité en 2019.
Monika Herceg construit ses poèmes presque avec une précision mathématique, dépeint des métamorphoses dans la nature et des changements dans la vie de l’homme. Des images douces de l’enfance et du parfum de l’automne sont mélangées avec des scènes de mort ou de corrosion, des rugissements, des morsures et des bosses. Comme si ces analogies impressionnantes unissaient le microcosme et la macro-échelle à travers les images de l’automne et de la fin.
Monika vit, écrit et élève ses deux enfants à Zagreb.

Sur « Fernande »: Joël Vernet (France) avec Martine L. à la barre

Joël Vernet est né en 1954 dans un petit village aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère où il vécut durant une vingtaine d’années entre une ferme et une maison de village.
Dès les années 1975, il entreprend plusieurs voyages à travers le monde, plutôt des sortes de vagabondages qui le conduiront en Afrique, Asie, Europe. En particulier dans le désert saharien et dans le nord du Mali d’où il ne reviendra jamais
tout à fait.
Dans les années 80, il voyage en Égypte et au Soudan puis interrompt ses études universitaires pour se consacrer à l’écriture et commence à produire de nombreuses émissions pour France Culture, rendant hommage à des travaux de recherches, à des créateurs, à des inconnus tous attachés, à leur manière, à un certain art de vivre et de créer.
Dès les années 1988, il publie ses premiers livres chez Lettres Vives puis chez Fata Morgana et rencontre le peintre Jean-Gilles Badaire, le photographe Bernard Plossu, Pierre Verger et d’autres artistes avec lesquels il entamera des aventures
fécondes.
Ses dernières parutions : « Le silence du soleil » (Le Réalgar, 2019), « Nous partons tous », Épopée pour le Théâtre (La Rumeur libre, 2018), « La vie buissonnière » (Fata Morgana, 2017).

Voix vives, acte 1, samedi 20, 10h30: Brancion, Hacem, Tancelin

Le temps était maussade samedi matin 20 juillet pour la première sourtie des lectures en barques des Voix vives en Méditerranée. L’afflence de la même humeur. Bref on a presque eu les poètes rien que pour nous, et c’était super de voguer avec eux sur nos barques légères:

  • Sur « Fernande »: Paul de Brancion(FRANCE)

    Paul de Brancion est né en 1951. Après des études de philosophie, il a longtemps été professeur d’université, enseignant la philologie romane et la littérature (Aarhus, Danemark ; Strasbourg). Il travaille désormais à Paris.
    Il est fondateur et directeur de la rédaction de la revue littéraire « Sarrazine » (depuis 1993) dont le siège est à la Maison des Associations de Saint-Germain- en-Laye. Il a été producteur et animateur de radio (émissions littéraires à Strasbourg et à Paris).

  • Sur « Jeannne »: Aymen Hacen (TUNISIE)

    Né en 1981 à Hammam-Sousse en Tunisie, Aymen Hacen est poète, prosateur, essayiste, traducteur et chroniqueur littéraire. Enseignant de langue, civilisation et littérature françaises à l’École normale supérieure de Tunis, il considère que l’enseignement et l’engagement politique sont indissociables de l’écriture. En novembre 2016, dans la collection Nyx qu’il dirige aux Éditions Moires, il a traduit et présenté « Une barque pour Lesbos » du poète syrien Nouri Al-Jarrah. Son dernier
    livre de poésie, « Tunisité suivi de Chroniques du sang calciné et autres polèmes », (Éd. Fédérop, 2015) a reçu le Prix Roger Kowalski (2017) des Lycéens de la ville de Lyon où il fut enseignant avant de rejoindre son pays natal.

  • Sur « Carla »: Philippe Tancelin (FRANCE)

    Poète et philosophe, Philippe Tancelin est également professeur émérite de philosophie esthétique de l’Université Paris-8. En 1991 il fonde avec Geneviève Clancy et Jean-Pierre Faye le Cicep (Centre International de Créations d’Espaces Poétiques et de recherches).
    Auteur d’une trentaine d’ouvrages de réflexion esthétique et de recueils de poésie, son oeuvre se situe au carrefour du poétique, du philosophique et du politique.
    Il dirige deux collections de poésie aux Éditions L’Harmattan et est traduit dans une dizaine de langues.
    Ses plus récents ouvrages sont « Seuils » (2014), « Cet insoupçonné Levant » (2015), « À fleur de clarté » (2016). Il fait partie de l’équipe des animateurs du Festival depuis 2013.

Lectures en barques pendant les « Voix vives de Méditerranée »: mobilisation générale

Occitarame-Sète se mobilise pour les lectures en barque des Voix Vives du samedi 20 au samedi 27 juillet

  • en matinée de 10h30 à 12 heures
  • en soirée de 19 heures à 20h30

Sur le carnet de dessin de Topolino 2018
Le principe: une barque avec quatre rameurs et un barreur promène dans les canaux un poète et cinq auditeurs au cours de sessions de 90 minutes, embarquement et débarquement compris.
On a donc besoin de bras et de barreurs pour relever le challenge.
Bref merci d’indiquer le plus rapidement possible à Yves Moxin (par mail, sms, téléphone ou de vive voix) quelles sont vos disponibilités pour qu’il puisse composer les équipages.

Cerise sur le gateau:

il y aura des places offertes aux rameurs (par tirage au sort) pour les deux concerts organisés pendant les Voix Vives

  • Paco Ibanez (lundi 22 juillet)
  • et Michèle Bernard et Monique Brun (jeudi 25 juillet)