J8 des Voix vives: clap-clap-clap de fin


Le bouquet final, comme pour un feu d’artifices, en ces huitièmes et dernières lectures en barque avec Occitarame de l’édition 2018 du Festival voix vives en Méditerranée: trois superbes poètes, la Colombienne Andrea Cote Botero, le Grec Dimitris Kosmopoulos et l’Ivoirien Henri-Michel Yéré.

Michel, Corinne et Alain ont ainsi tenu la barre sur des flots de petits bonheurs.
Merci donc à tous, la quarantaine de rameuses et rameurs barreuses et barreurs qui ont vaillamment fait voguer nos barques sur l’événement sans faillir, merci et bravo.
Merci et bravo aux 23 poètes qui ont partagé leurs mots et leurs pensées avec quelques 150 auditeurs. Ce fut touchant, vif, agréable, piquant, émouvant. Bravo à tous pour ces éclats de vers.

Clap-clap-clap. C’est fini. On sera là l’an prochain. Vous aussi espérons le. Pour que l’accouplement majestueux des voyelles et des consonnes qui s’est produit au fond des gorges avant la gestation du mot et l’éructation de la phrase se répète à l’infini (c’était le petit moment de poésie personnel du garde barrière).

J7 des Voix vives: Topo sans repentir

Topo croque « Carla » en partence pour une lecture en barque avec Hala Mohammad

Devinez qui était au coin du pont de la Civette et du quai Léopold-Suquet vendredi vers 11 heures. Deux indices: sa signature veut dire Mickey (Mouse) en italien, un de ses frères a été une des figures de proue de la branche sétoise de la figuration libre.

Trouvé? Hé bien oui, Topolino en personne, c’est-à-dire Marc Combas, LE dessinateur officiel de Sète.

Donc il est là avec son grand et gros bloc à croquis. Il attend sagement à l’ombre que l’embarquement commence. Puis il vient s’asseoir sur le bord du quai, les jambes pendantes au-dessus du ponton, le bloc à desseins sur les cuisses. Il tient un gros feutre noir dans la main droite.

C’est parti. Le feutre glisse sur la feuille de papier. En bas,à gauche, apparaît la silhouette de Christian J’ai-de-l’ail, puis « Carla » se remplit, rameurs, poète, auditeurs, avec en arrière plan le quai de Monop, ses immeubles, la tribune des joutes… Du pur Topo, sans l’ombre d’un repentir.

Et pendant que ce petit chef-d’œuvre prenait forme, Yves avait pallié la défection de membres d’équipage, Christian et Corinne avait pris leur barre, les poètes du jour avaient trouvé leur place, Brigitte Baumier, Miroslaw Kirin (inquiet tout de même de devoir rester une heure trente en plein cagnard, le rouquin), Hala Mohammad (elle fera fondre Christian en lui demandant de lire un texte). Tout était en place pour une septième et belle séance de Lecture en barque avec Occitarame. Et ce le fut, bien sûr!

J6 des Voix vives: vogue les souvenirs

C’était au tour de Monia Boulila, la Tunisienne, Zahra Mroueh, la Libanaise, et Patricio Sanchez, le Chilien, de lire quelques unes de leurs oeuvres sur les barques d’Occitarame pour cette sixième journée du Festival Voix vives de Méditerranée.

Six jours déjà! Mon dieu que le temps passe vite. Même la canicule ne freine pas le mouvement. Bref il y avait encore une petite foule impatiente jeudi d’embarquer, avec cette dame qui aujourd’hui n’a pas oublié d’aller chercher son billet ou cette autre qui n’a pas pu en avoir mais jure de se faire toute petite. Donc il faut expliquer, pas plus de douze personnes par barques, raison de sécurité, et pas tous en même temps. C’est terrible comme les réflexes de cours d’école ne lâche pas cette génération qui a le temps de venir écouter des poètes: moi, moi, m’sieur, j’étais là avant… Passez donc.

Et puis ce regard noir quand il faut sortir de la barque pour écoper et refixer le nable: alors ceux qui n’ont pas de billet, on les met dans la barque qui prend l’eau? Question qui en appelle une autre: tout le monde sait nager bien sûr? Et une petite voix dans le groupe qui murmure: nager, pourquoi nager? Non je ne sais pas! La génération qui ne fait pas de fautes d’orthographe mais qui coule. Malheur, on fait quoi si la barque chavire? Des points d’interrogation s’allument dans les regards soudain inquiets. Chavirer? Non, mais non, c’est une blague, elles ne chavirent pas nos barques, mais il faut parfois écoper. Voilà, c’est fini. On rembarque. Et vogue pour une nouvelle brassée de souvenirs.

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J5 des Voix vives: traductrice en stop


Aujourd’hui il ne manquait personne à l’appel: Kayoko Yamasaki, Luc Vidal, Ghada Laghzaoui, nos poètes du jour, ont embarqué à l’heure avec tout un tas d’auditeurs impatients et curieux (ça marche très fort les « Lectures en barque »).
Corinne a quitté la première la ponton avec Ghada Laghzaoui à son bord pour aller chercher de l’ombre sous un pont avec l’aide de Sally, Martine, Lulu et Jean-Pierre.

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Yves s’est chargé de Kayoko Yamasaki et il allait suivre avec Christian, Claire, Bruno et Jean. Déboula alors sur le ponton une jeune femme aussi détendue qu’une jeune femme qui n’a pas entendu le réveil, s’est brûlée en buvant le café et vient d’apprendre par sms qu’elle est désormais une « ex » (j’en sais rien, j’imagine en fonction de la sensation de stress). Ils sont où les poètes? Ils sont dans les barques ma belle, et les barques sont sur l’eau. Par plus de 35 degrés, la crise de nerf n’est jamais très loin. Évitons ça si possible! Yves! Yves, la traductrice! Et Yves de frôler le ponton pour prendre la traductrice en stop au vol. Cela en valut la peine, le serbe n’étant pas accessible à toutes les oreilles.
Pas besoin de traducteur pour Luc Vidal, poète, éditeur, lecteur, qui allait réciter aussi bien ses œuvres que celles Brassens, Ferret, Valéry, Baudelaire et d’autres dans le cadre d’une petite causerie sur la poétique pour le plus grand plaisir des passagers et de l’équipage de Gérard, c’est-à-dire William, Jacqueline, Alain et Lætitia.

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J 4 des Voix vives: il s’est perdu le poète

Il est où le poète ? Yves, Christian et Michel avaient fait l’appel: Marie Rouanet, présente; Bouzid Herzallah, présent; Pierre Tilman, Pierre Tilman? Pierre Tilman était aux abonnés absents. Égaré, perdu, assoupi ? L’avis de recherche lancé à l’état-major du Festival Voix vives en Méditerranée revint avec le tampon « ne viendra pas ». Il est vrai qu’il avait participé à 5 heures à « Sur la plage au point du jour » à la Corniche avec Frédérique Sonnet à la flûte traversière. Pardonné donc.

De toute façon, plutôt que de laisser la très demandée Marie Rouanet et le très apprécié Bouzid Herzallah griller sur les barques, les barreurs avaient pris le large avec leurs équipages. Et ce fut un régal d’entendre Bouzid et d’écouter Marie, barques à couple. Mais comme notre photographe était en train de fouiller dans ses archives pour voir s’il n’avait pas un cliché inédit d’Alexandre Benalla (pas facile, tous les photographes de la planète l’ont shooté), il n’y aura aucune image pour immortaliser ces moments de bonheur simple par 34 degrés sur l’eau.

J3 des Voix vives: bruit de vers

Pierre, Yves et Bernard ont pris des passagers avec et sans billets, lundi, pour cette troisième journée de lecture sur les barques d’Occitarame-Sète du Festival des Voix vives en Méditerranée. C’est dire que le succès de cet événement dans l’événement ne se dément pas.

Aujourd’hui ce sont les voix de Marianne Catzaras (Tunisie), Florentine Rey (France) et Zuher Karim (Irak) qui ont captivé les passagers curieux du bruit des vers.

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J2 des Voix vives: la caresse du marin

On prend presque les mêmes rameurs avec cette fois Michel, Marie-Hélène et Bernard à la barre dimanche matin pour une lecture en barque des œuvres de Michel Gendarme (France), Aymen Hacen (Tunisie) et Khaled Jbour (Palestine) à l’occasion de la deuxième journée du Festival Voix vives en Méditerranée. Beaucoup de monde aussi au portillon aussi pour monter sur les barques d’Occitarame, avec (ou sans) tickets.

Sur la barque de Marie-Hélène, Michel Gendarme lit des poèmes de son recueil « Rivages ».

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Sur les barques à couple de Michel et Bernard, déclament Aymen Hacen et Khaled Jbour.

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Et grâce à la caresse d’un petit marin coquin, nos rameurs ne sont pas descendus des barques cuit à cœur. Bref que du bonheur!

J1 des Voix vives: trois poètes dans le vent

Après l’orage de la nuit de vendredi à samedi, Yves et Pierre sont venus tôt faire le ménage sur « Carla », « Jeanne » et « Fernande » pour que la première fournée de « lecture en barque » du Festival Voix vives en Méditerranée d’Occitarame ait le 21 juillet lieu dans les meilleures conditions.

Elles étaient réunis. À 11h30, les barreurs maillot rayé rouge (Marie-Hélène, Alain B et Allain G),les ramers maillot blanc (Bruno, René, Gérard, Maryse; Bernard, Chantal, Marie-Christine, Nicolas; Christian, Claire, Jacqueline, Pierre), les poètes (Graciela Baquero Ruibal, Philippe Tancelin et Enan Burgos)ainsi que les auditeurs étaient en place pour un départ avec un bon vent de Nord-Est, deux barques au Nord vers le « Rio Tagus », une au Sud vers la « Nao Sante Maria » et la criée.

Satisfaction générale au retour, vers 13 heures, bons poètes, bon public, bons rameurs.