Je viens de réaliser que nous sommes déjà le 16 avril (que le temps passe vite même confiné) et que j’aurai dû vous donner cette information il y a deux bonnes semaines. Toutes mes excuses pour ce retard à l’allumage. Voici de quoi il est question.
Vous saviez (et si vous ne saviez pas, vous allez savoir) que notre club a fait une démarche auprès de Port Sète Sud de France pour obtenir un espace au bout du môle Saint-Louis dans les locaux qui doivent remplacer la base Tabarly. Pour cela un épais dossier avait été transmis à la Région mettant en avant le rôle important de notre association dans le développement d’une tradition maritime locale.
Pour dire le vrai, notre conseil d’administration avait perdu espoir de recevoir une réponse. Elle vient pourtant d’arriver à notre siège après avoir été elle aussi confinée dans les bureaux de tris de l’administration postale. Quoiqu’il en soit le courrier est signé par Jean-Claude Gayssot, président de Port Sète Sud de France (vous pouvez télécharger l’original ici).
Dans le style fleuri qui lui est coutumier, l’ancien ministre (PC) des transports du gouvernement Jospin nous informe qu’il ne nous faut plus nourrir l’espoir d’obtenir une place au môle Saint-Louis (elles sont très chères). En raison de la qualité du dossier qui lui a été soumis, il a néanmoins une proposition à nous soumettre. Elle est de taille.
Port Sète Sud de France, que M. Gayssot préside, craint que le canal maritime ne finisse par être bouché par le « Rio Tagus ». Le cargo est à l’abandon quai Paul-Riquet depuis 10 ans. Il est en trop mauvais état pour être sorti du port. La justice n’a pas vu d’urgence à le démanteler sur place. Bref si rien n’est fait rapidement (tous les membres du club ont pu le constater en ramant à ses côtés), la navigation dans le canal risque de devenir impossible ce qui aurait de graves conséquences pour la gestion du port.
Les services de M. Gayssot ont donc planché sur une réhabilitation du « Rio Tagus ». Pour un budget qui ne devrait pas entraîner de hausse des impôts (le conditionnel restant de mise), Port Sète Sud de France se propose de métamorphoser l’épave flottante en centre de sport nautique traditionnel de haut niveau. En gros il y aurait 20 cabines individuelles au pont 1 pour recevoir les stagiaires, une salle de réunion de 200 places, un réfectoire et une salle de musculation au pont 2, un pont solarium de 400 m2 avec bar et jacuzzi au pont 3, ateliers, vestiaires, bureaux, salles de réunion dans la tour de commandement équipée de treuils de levage pour les barques.
M. Gayssot pense qu’en considérant ce chantier comme une priorité pour le redressement de l’économie régionale, il pourra être terminé dans les premières semaines de 2021. Resterait alors à en confier la gestion à une association locale. Le président de Port Sud de France pense qu’Occitarame Sète a en son sein toutes les compétences pour mener à bien cette tâche. En contrepartie d’un bail emphytéotique de 1 euros (bien un euro), il nous propose donc d’en assurer la gestion pendant les 50 prochaines années.
Disons que ce courrier a laissé sur le cul ceux qui en ont eu connaissance (et j’en fais partie). Néanmoins le conseil d’administration du club va se réunir en visio-conférence pour en débattre . Nous vous tiendrons naturellement informé des suites de l’affaire. Et vous pouvez nous donner votre sentiment en répondant au sondage ci-dessous:
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