Samedi 16 novembre, le coordonnateur des barreurs, Michel, a convoqué les barreurs pour une séance de mise à niveau in situ. A 11 heures, par un beau soleil d’automne, Yves, Martine, Annette, Stella, Dorian, Pierre, Marie-Hélène et Alain l’ont ainsi retrouvé sur le ponton pour savoir…
… faire des nœuds
Premier atelier: estrope (anneau de cordage qui tient la rame au tolet et qui empoisonne la sortie s’il est mal fait). Martine a expliqué comment on fait une petite boucle à l’extrémité d’un bout (Yves a un merveilleux petit chalumeau qui permet de faire fondre et coller les fils) puis comment on entoure la rame en-dessous du carré, au niveau du tolet, en glissant l’autre extrémité du bout dans la boucle dans un sens puis dans l’autre en laissant l’équivalent de 3 doigts de jeu (jusque là c’était pas trop compliqué, la suite a donné plus de fil à retordre si on ose écrire). Ensuite il faut amener l’extrémité libre au-dessus du carré de la rame et faire un nœud de cabestan autour du manche: par dessous, dessus, dessous… (c’est vite dit mais on s’emmêle vite les doigts, il faut un peu d’entraînement pour le faire les yeux fermés)

Ne reste plus qu’à faire deux ou trois boucles pour que ça tienne (variante à la boucle, le double nœud de pêcheur).
… armer
Deuxième atelier: placer la rame. Fixer l’estrope sur le tolet peut être un moment délicat surtout quand la barque est en mouvement. Yves rappelle donc que pour éviter que la pale soit emportée par le courant et déséquilibre le rameur, il faut impérativement la mettre à plat sur l’eau. Ensuite on saisit l’estrope d’une main et le manche de l’autre et on fait glisser l’estrope le long du tolet, rame verticale. Il vaut mieux être debout pour réaliser la manœuvre.
Lors de l’appareillage, après que les uns ont dégagé la barque du ponton, les deux puis les trois arment. Et au retour, avant l’accostage, les trois puis les deux désarment selon la méthode Pierre: on fait glisser la rame horizontalement sur le plat-bord, et on la dégage du tolet en restant assis (ça peut éviter d’assommer un collègue).
… barrer
Troisième atelier: gestion de l’équipage. Après avoir fait embarquer l’équipage banc par banc, sans qu’il y ait plus de deux personnes à la fois sur le catway, le barreur s’assure que tout le monde est bien à sa place, notamment sur le banc un.
Yves rappelle que ce sont les rameurs de ce banc qui assurent l’appareillage et que, selon le sens du courant, la manœuvre peut être délicate. Bref des rameurs aguerris sur le banc un au départ (il n’est pas interdit de changer ensuite, mais il ne faut pas négliger que les uns donnent le rythme de nage).
Pour la barque qui est côté canal, pour l’appareillage et l’accostage, le barreur rappelle les manœuvres de corde: on largue, on tire sur le bout fixé à l’extrémité du catway, le un qui passe au deux qui passe au trois au départ (et l’inverse à l’arrivée, le deux côté quai se chargeant de la ligne d’eau). Cela permet de dégager la barque du catway et aux uns de dénager. Les deux et trois côté quai peuvent alors mettre leurs rames (comme indiqué plus haut).
Et c’est parti… enfin presque: il faut encore être sûr que tous les membres de l’équipage connaissent le nom des consignes et sachent les appliquer: planter, dénager, laisser filer, à tribord (droite dans le sens de la marche), à bâbord (gauche dans le sens de la marche). Si ce n’est pas le cas, répétition générale, ça ne fait pas de mal.

La suite relève du bon sens et des circonstances: on évite de se retrouver au bout du canal de la Pointe courte avec un équipage débutant quand il y a un fort courant rentrant; on évite d’aller au cul de bœuf la nuit tombée quand les chalutiers reviennent à la Criée ou gagnent leur amarrage; on vérifie que la météo n’annonce pas une tempête…
Et tout est parfaitement parfait si les barreurs ont informé Yves (sortie journée) et Monique (sortie soirée) qu’ils font une sortie hors programme le week-end (c’est pas pour fliquer, ça permet juste d’être couvert par les assurances en cas de pépin).
…saucissonner
La convivialité n’étant pas la moindre des caractéristiques de la rame traditionnelle, cette bonne matinée s’est joyeusement conclue par un apéro où furent partagés tielles, pâtés, gâteaux, blanc et bière… Et Michel de rappeler que barrer est une belle expérience (si le cœur vous en dit, n’hésitez pas, manifestez-vous) qui assure au club sa pérennité (sans barreurs bénévoles pas de rameurs!)
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