J6 des Voix vives: vogue les souvenirs

C’était au tour de Monia Boulila, la Tunisienne, Zahra Mroueh, la Libanaise, et Patricio Sanchez, le Chilien, de lire quelques unes de leurs oeuvres sur les barques d’Occitarame pour cette sixième journée du Festival Voix vives de Méditerranée.

Six jours déjà! Mon dieu que le temps passe vite. Même la canicule ne freine pas le mouvement. Bref il y avait encore une petite foule impatiente jeudi d’embarquer, avec cette dame qui aujourd’hui n’a pas oublié d’aller chercher son billet ou cette autre qui n’a pas pu en avoir mais jure de se faire toute petite. Donc il faut expliquer, pas plus de douze personnes par barques, raison de sécurité, et pas tous en même temps. C’est terrible comme les réflexes de cours d’école ne lâche pas cette génération qui a le temps de venir écouter des poètes: moi, moi, m’sieur, j’étais là avant… Passez donc.

Et puis ce regard noir quand il faut sortir de la barque pour écoper et refixer le nable: alors ceux qui n’ont pas de billet, on les met dans la barque qui prend l’eau? Question qui en appelle une autre: tout le monde sait nager bien sûr? Et une petite voix dans le groupe qui murmure: nager, pourquoi nager? Non je ne sais pas! La génération qui ne fait pas de fautes d’orthographe mais qui coule. Malheur, on fait quoi si la barque chavire? Des points d’interrogation s’allument dans les regards soudain inquiets. Chavirer? Non, mais non, c’est une blague, elles ne chavirent pas nos barques, mais il faut parfois écoper. Voilà, c’est fini. On rembarque. Et vogue pour une nouvelle brassée de souvenirs.

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