Vendredi 30 mars: on baptise « Fernande » et « Jeanne »

La barque bleue est au carénage depuis vendredi 2 mars. Vendredi 9, c’est la barque rouge qui y passera. Et elles reviendront au ponton, rutilantes, avec leur nom peint sur la coque, « Fernande » et Jeanne ».
Bref elles seront toutes belles pour leur baptême qui sera célébré vendredi 30 mars à partir de 16h45 par l’abbé Frioux au pont de la Civette. Marraine et parrain de « Ferande » et « Jeanne » seront Léna Vassilu et Jean-Louis Lambert.Bref une tradition maritime en pleine Fête des traditions maritimes! Avec apéro et chants de marins tout aussi traditionnels.

Pour ceux qui n’auraient pas bien suivi: les prénoms Fernande et Jeanne ont été retenus lors de la soirée organisée pour le premier anniversaire du club. Ils sont un hommage à Georges Brassens. Il est donc vivement conseillé à tous les invités d’apprendre les deux chansons qui leur sont dédiées:

Fernande

Une manie de vieux garçon
Moi j’ai pris l’habitude
D’agrémenter ma solitude
Aux accents de cette chanson

Refrain
Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j’ pense à Félicie
Je bande aussi
Quand j’ pense à Léonor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j’ pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ca n’ se commande pas.

C’est cette mâle ritournelle
Cette antienne virile
Qui retentit dans la guérite
De la vaillante sentinelle.

Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare

Après la prière du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le séminariste
A genoux sur son reposoir.

A l’Etoile où j’était venu
Pour ranimer la flamme
J’entendis émus jusqu’au larmes
La voix du soldat inconnu.

Et je vais mettre un point final
A ce chant salutaire
En suggérant au solitaire
D’en faire un hymne national.

Jeanne

Chez Jeanne, la Jeanne,
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu,
On pourrait l’appeler l’auberge du Bon Dieu
S’il n’en existait déjà une,
La dernière où l’on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche…

Chez Jeanne, la Jeanne,
On est n’importe qui, on vient n’importe quand,
Et, comme par miracle, par enchantement,
On fait parti’ de la famille,
Dans son cœur, en s’ poussant un peu,
Reste encore une petite place…

La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie,
Mais le peu qu’on y trouve assouvit pour la vie,
Par la façon qu’elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comm’ deux gouttes d’eau…

La Jeanne, la Jeanne,
On la pai’ quand on peut des prix mirobolants
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs,
Un semblant d’accord de guitare,
L’adresse d’un chat échaudé
Ou d’un chien tout crotté comm’ pourboire…

La Jeanne, la Jeanne,
Dans ses rose’ et ses choux n’a pas trouvé d’enfant,
Qu’on aime et qu’on défend contre les quatre vents,
Et qu’on accroche à son corsage,
Et qu’on arrose avec son lait…
D’autres qu’elle en seraient tout’ chagrines…

Mais Jeanne, la Jeanne,
Ne s’en souci’ pas plus que de colin-tampon,
Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon
Quand elle est mère universelle,
Quand tous les enfants de la terre,
De la mer et du ciel sont à elle…